En janvier 2024, la bonne nouvelle : les fabricants de produits alimentaires ont jusqu’à fin 2025 pour adapter le Nutri-Score sur leurs emballages à une nouvelle méthode de calcul. Ce qui s’annonçait bien a pris un coup au début de l’année 2025.
En effet, la Commission européenne a décidé de ne pas rendre cette introduction obligatoire.
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Qu’est-ce que le Nutriscore ?
Il s’agit d’un étiquetage nutritionnel sur les produits alimentaires sous la forme d’un système de feux tricolores. Pour chaque produit, le classement se réfère à une portion de 100g/ml, ce qui facilite la comparaison avec d’autres aliments, et est représenté par des lettres et leurs codes couleur correspondants : du vert foncé (A) pour « sain » au rouge (E) pour « moins sain ». Il aide les consommateurs à évaluer les aliments en un coup d’œil en tenant compte du sucre, du sel, des graisses, mais aussi des composants sains comme les fibres ou les protéines.
Nouveaux calculs, nouvelles évaluations
Les scientifiques ont revu la méthode de calcul afin de rendre le Nutriscore plus précis. Le « nouveau » Nutriscore, qui est un peu plus strict pour certaines catégories et s’inspire davantage des recommandations nutritionnelles belges, apparaîtra progressivement sur les emballages à partir de 2024. Les fabricants ont toutefois jusqu’à fin 2025 pour introduire le nouveau Nutriscore.
Exemples d’anciens vs. nouveaux Nutri-Scores :
– Céréales pour petit déjeuner Nesquik : le score passe de A à C parce que la teneur en sucre et en sel coûte plus de points négatifs et que les critères ont été renforcés.
– Lait au chocolat Cécémel : le score passe de B à E parce que le lait est désormais évalué comme une boisson et que le sucre est noté plus sévèrement.
– Huile d’olive bio Filippo Berrio : le score passe de C à B en raison d’une révision du critère énergétique.
– Barres de céréales Nestlé Fitness : de B à C, car elles reçoivent plus de points négatifs pour le sucre et le sel dans le nouveau calcul.
– Coca-Cola Zero : de B à C, car le nouveau Nutri-Score pénalise plus sévèrement les édulcorants dans les boissons.
Pourquoi un étiquetage obligatoire serait-il si important ?
Parce que sans obligation, il n’existe pas de règle uniforme. De nombreux fabricants choisissent de ne pas afficher le Nutri-Score lorsque leurs produits obtiennent une mauvaise note. Cela crée une situation confuse pour les consommateurs, qui ne disposent alors pas des mêmes informations pour comparer les produits entre eux.
Ce n’est pas la première fois que l’industrie alimentaire met des bâtons dans les roues de la transparence – il suffit de penser à la tentative de mise en place des feux tricolores alimentaires, qui a connu un échec similaire.
Qu’est-ce que cela signifie pour le consommateur ?
Le consommateur ne saura pas s’il est en présence de l’ancien ou du nouveau Nutriscore. Il y a un peu de confusion à ce sujet. Test-Achats propose un module de calcul pour la conversion.
Mais à part cette légère confusion pendant la période de transition, le Nutriscore est un outil important pour la prévention des maladies. En consommant des aliments avec de bonnes valeurs Nutriscore, le risque de développer un cancer ou d’autres maladies chroniques diminue.
Les personnes qui souhaitent s’alimenter de manière plus saine et plus consciente se voient clairement compliquer la vie.