Après l’échec des négociations sur un accord mondial visant à réduire les déchets plastiques, un aspect souvent négligé du problème est mis en avant : les microplastiques, un danger invisible mais croissant pour l’environnement et la santé. La VSZ vous explique ce qui se cache derrière ce phénomène.
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Les déchets plastiques dans les océans constituent un problème environne-mental bien connu, mais la véritable menace passe souvent inaperçue : les microplastiques. Ces minuscules particules de plastique, d’une taille inférieure à 5 millimètres, sont à peine visibles, mais représentent un danger croissant pour l’environnement et la santé humaine. Elles se retrouvent dans la nature de différentes manières et s’accumulent aussi bien dans les océans que dans nos aliments.
Formation des microplastiques
Les microplastiques sont principalement issus de la décomposition de grandes quantités de plastique. Les rayons UV, l’eau salée et les particules de sable contribuent à la décomposition progressive des morceaux de plastique dans l’océan en particules de plus en plus petites. Les produits d’usage quotidien tels que les cosmétiques, les vêtements et les produits d’entretien constituent une autre source importante de microplastiques. Les microplastiques sont souvent utilisés comme abrasifs dans les gommages, les dentifrices et les gels douche. De plus, lors du lavage des vestes en polaire et des vêtements synthétiques, jusqu’à 2 000 microfibres se retrouvent dans les eaux usées de chaque machine à laver.
Les microplastiques dans la chaîne alimentaire
Bien que le plastique lui-même ne soit pas toxique, des produits chimiques nocifs sont ajoutés lors de sa fabrication, qui se déposent à la surface des particules de microplastiques. Ces particules peuvent absorber des polluants présents dans l’environnement et les transporter dans l’organisme des animaux et des humains. Les premiers tests en laboratoire montrent que les microplastiques présents dans les moules peuvent provoquer des inflammations, voire des tumeurs. L’impact sur la faune est particulièrement dramatique : par exemple, le plancton, le plus petit organisme marin, absorbe les particules de microplastiques car il ne peut les distinguer de la nourriture. Ces particules pénètrent dans la chaîne alimentaire via les animaux plus grands et finissent par se retrouver dans nos aliments. Des microplastiques ont déjà été détectés dans les poissons, les crustacés, le miel, le lait et même la bière.
Les effets sur l’homme
Nous, les humains, ingérons régulièrement des microplastiques par le biais de notre alimentation ou de l’air, sans en avoir conscience.
Les effets à long terme des microplastiques sur la santé humaine sont encore largement méconnus, mais les premières études indiquent que ces particules peuvent provoquer des réactions inflammatoires et des troubles hormonaux.
Solutions et mesures préventives
Heureusement, il existe des mesures simples que chacun peut prendre pour réduire la pollution par les microplastiques. L’une des mesures les plus efficaces consiste à éviter les produits contenant des microplastiques. Passer à des cosmétiques naturels sans particules microplastiques synthétiques, renoncer aux sacs en plastique et choisir des produits avec moins d’emballages plastiques ne sont que quelques-unes des possibilités dont disposent les consommateurs pour réduire la pollution par les microplastiques. L’industrie cosmétique réagit de plus en plus à la demande croissante d’alternatives respectueuses de l’environnement et mise sur des matériaux naturels tels que l’acide silicique ou l’argile plutôt que sur des particules plastiques.
Pour lutter contre les déchets plastiques, l’UE mise sur trois mesures : interdire, réparer et recycler. Les produits jetables tels que les pailles et les couverts en plastique ont été interdits et les emballages devront à l’avenir être moins surdimensionnés. En outre, l’UE promeut le « droit à la réparation » afin que les produits puissent être utilisés plus longtemps. L’objectif est de rendre presque tous les emballages recyclables d’ici 2027. Mais la mise en œuvre se heurte à des difficultés, telles que le manque d’infrastructures et l’exportation des déchets.
L’échec des négociations à Genève montre que des solutions efficaces ne peuvent être reportées. L’association de protection des consommateurs réclame des règles contraignantes contre les déchets plastiques et pour leur réduction, ainsi que des mesures concrètes pour limiter les microplastiques afin de protéger durablement l’environnement et la santé.