Le 17 avril, une nouvelle disposition légale entrera en vigueur, permettant aux ménages d’exploiter des installations solaires appelées Plug and Play. Acheter, brancher et c’est tout ? Ce n’est malheureusement pas si simple. La VSZ explique les règles du jeu.
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Que sont les installations Plug and Play ?
D’un point de vue technique, elles ne se distinguent pas des installations photovoltaïques traditionnelles. La seule différence est que l’installation photovoltaïque sur le toit est reliée au système électrique de la maison, tandis que l’installation plug and play est simplement branchée sur une prise de courant à l’aide d’une fiche. C’est pourquoi elles constituent une bonne alternative pour les locataires. Si l’électricité produite n’est pas consommée immédiatement, elle est injectée dans le réseau, comme pour les installations photovoltaïques traditionnelles.
Quelles sont les installations autorisées ?
Synergrid (association des gestionnaires de réseaux d’électricité et de gaz) a établi une liste des installations homologuées. Les installations non reprises dans cette liste ne peuvent pas être raccordées. Une installation de 800 watts coûtera environ 700 euros. Vous trouverez la liste des installations homologuées ici (Synergrid) >>>.
Test-Achats critique le fait que la liste soit difficilement lisible pour le consommateur lambda. En pratique, pour trouver les appareils homologués, il faut appliquer le filtre ‘plug&play’ dans la colonne 14 du fichier Excel fourni par Synergrid. De plus, la liste ne omprend pas de kits de panneaux solaires avec onduleur intégré. Et pourtant, on ne peut guère attendre d’un particulier qu’il assemble lui-même les produits en un ensemble légal et sûr, critique encore Test-Achats. Un magasin de bricolage aurait déjà lancé une campagne publicitaire pour différents kits solaires alors que ces produits ne figurent sur la liste des produits reconnus.
Il est donc absolument essentiel de se pencher sur cette liste et de se faire conseiller en cas de doute !
Dois-je faire réceptionner l’installation ?
Non, un contrôle et une réception ne sont pas exigés. L’installation électrique doit toutefois être conforme aux normes du RGIE afin de garantir la sécurité. Il est conseillé de demander conseil à un électricien, car il est par exemple recommandé de faire fonctionner l’installation sur un circuit dédié, sans aucun autre appareil branché. Il est également important que les panneaux soient installés de manière à ne pas pouvoir se détacher en cas de tempête, afin d’éviter les accidents.
Dois-je déclarer l’installation ?
Oui, l’installation doit être déclarée auprès du gestionnaire du réseau de distribution, dans notre cas ORES. Dès que l’installation est enregistrée via le site web d’ORES, le compteur analogique – s’il existe encore – est remplacé gratuitement par un compteur numérique.
Les personnes qui n’ont pas déclaré leur installation seront contactées par ORES si elles constatent une baisse de la consommation ou une injection d’électricité. Si ORES constate qu’une installation a été mise en service sans autorisation, il estimera automatiquement la production annuelle théorique d’électricité. Pour une installation de 800 watts, cela représente 800 kWh.
À cela s’ajoute le fait que le non-respect des règles peut entraîner une absence d’indemnisation par l’assurance en cas de sinistre.
Puis-je exploiter une installation plug-and-play en plus de mon installation photovoltaïque sur le toit ?
Oui, c’est possible, mais cela est considéré comme une extension de votre installation existante. Cela signifie que les propriétaires d’installations photovoltaïques mises en service avant le 1er janvier 2024 ne doivent pas étendre leur installation de plus d’un kVa, sous peine de perdre leur droit à compensation (déduction de l’énergie injectée du prélèvement). En outre, elles ne peuvent pas dépasser 10 kVa au total.
À quoi d’autre dois-je faire attention ?
Renseignez-vous auprès de votre commune pour savoir si une autorisation de l’administration de l’urbanisme est nécessaire dans votre cas.
Nous vous recommandons de déclarer l’acquisition d’une installation plug-and-play à votre assurance incendie. Mieux vaut prévenir que guérir.
Dans le cas d’un immeuble collectif en cas de copropriété, renseignez-vous auprès du syndic de copropriété pour savoir si vous pouvez installer une installation plug-and-play.
En tant que locataire, vérifiez si votre contrat ou le règlement de copropriété prévoit l’interdiction d’une telle installation. Si ce n’est pas le cas, vous pouvez installer une installation plug-and-play à condition de pouvoir la retirer sans causer de dommages (par exemple, ne pas percer le mur de la maison).